La rentrée, c’est l’occasion de faire le point. Cet été, vous avez peut-être souffert de la chaleur chez vous, notamment dans les étages… L’isolation de votre toiture est une étape clé de la rénovation de votre logement. Pour votre confort en hiver comme en été, l’info du mois vous apporte quelques conseils pour entreprendre ces travaux.
Dans une maison construite avant 1975, 25 à 30% des déperditions de chaleurs sont dues à la toiture.
Le choix d’une solution dépendra en grande partie de l’utilisation de vos combles. Ceux-ci peuvent être « habitables » (pièce de vie, grenier…) ou « perdus » (sans accès réel) selon l’espace entre le plancher et la toiture inclinée.
LES GRANDS PRINCIPES
Une bonne isolation doit être :
- Continue, aucun espace de vide ne doit provoquer de pertes de chaleur (ponts thermiques).
- À l’abri de l’humidité et des fuites d’eau qui réduisent à néant l’efficacité de l’isolant.
LES MATÉRIAUX
Vous avez le choix entre plusieurs types d’isolant :
- Les isolants d’origine minérale, en particulier les laines de verre ou de roche. Ce sont des isolants satisfaisants sur le plan thermique et peu chers. En revanche, ils ont tendance à se tasser avec le temps et résistent mal à l’humidité. Il existe également une incertitude sur leur impact à long terme sur la santé (bien que les fabricants modifient petit à petit le produit afin de réduire la présence des fibres très fines pouvant pénétrer dans les poumons).
- Les isolants dérivés du pétrole, polystyrène et polyuréthane, sont bons sur le plan thermique et peu chers. Ils présentent néanmoins un bilan écologique peu favorable que ce soit lors de leur production (quantité d’énergie nécessaire) ou en fin de vie car ils ne sont pas recyclables. Par ailleurs, les vapeurs dégagées en cas d’incendie sont mortelles.
- Les isolants naturels (liège, chanvre, fibre de bois, ouate de cellulose…) ont l’avantage d’être renouvelables, compostables ou réutilisables. L’énergie nécessaire à leur production est relativement faible en comparaison avec les matériaux issus des hydrocarbures. Ces matériaux sont sensiblement plus chers mais sont également moins néfastes pour l’environnement et pour la santé.
En toiture, la résistance du matériau doit être supérieure ou égale à 7m2.K/W pour obtenir le crédit d’impôt.
Attention, les isolants ne protègent pas de la même façon contre le froid ou la chaleur. Plus d’information dans cet article.
LES TECHNIQUES
Isolation des combles perdus
- Il s’agit de dérouler sur le plancher une première couche d’isolant, complétée par une seconde couche croisée avec la première, afin de renforcer les performances en matière d’isolation acoustique et thermique (évite les ponts thermiques). Il est nécessaire d’installer un pare-vapeur directement sur le plancher qui évitera que l’humidité du logement affecte l’isolant.
- Si vos combles sont difficiles d’accès, il est possible de souffler de l’isolant en vrac. Il faudra alors veiller à ce que l’épaisseur soit bien régulière et penser à aménager un chemin avec des planches afin de pouvoir circuler dans les combles en cas de besoin, l’idéal étant d’installer un plancher par-dessus.
Isolation directement sous la toiture
Deux cas de figures peuvent se présenter :
L’isolation par l’intérieur sous et/ou entre les chevrons.
- Une première méthode consiste à poser deux couches croisées d’isolant, en panneaux semi-rigides ou en rouleaux. La structure de la charpente et l’espace disponible déterminent la façon de poser l’isolant : entre les chevrons, sous les chevrons ou les deux. Pour éviter les ponts thermiques (rupture de la continuité de l’isolant) et créer une ventilation sous la couverture, il est préférable de poser l’isolation sous les chevrons si la place le permet. Sinon, il est nécessaire de laisser 3 cm entre les tuiles et l’isolant afin d’assurer une ventilation suffisante. Un pare-vapeur ou frein vapeur (membrane souple) est installé du côté intérieur du logement.
- Un isolant en vrac peut également être installé par insufflation sous pression dans un caisson étanche à l’air.
L’isolation par l’extérieur est plus compliquée mais peut être une solution si vous ne voulez / pouvez pas toucher à l’intérieur de votre logement ou si votre toiture doit être entièrement rénovée. Cette solution permet d’augmenter le volume habitable et de préserver la charpente des variations de température et de l’humidité. Il existe deux techniques :
- La pose de panneaux de toiture porteurs qui comprennent le support ventilé de couverture, l’isolation et, le cas échéant, le parement de surface. Il faut vérifier que la structure du toit puisse supporter le poids des panneaux, ce qui implique souvent de faire appel à un architecte ou à un bureau d’étude.
- La technique du « sarking » consiste à insérer un isolant rigide entre la charpente et la couverture. La charpente supporte alors les éléments de couverture par l’intermédiaire des contre-chevrons.
Pour consulter le guide de l’ADEME « Isoler sa maison » cliquez ici.
Pour des conseils personnalisés, contactez un conseiller énergie au 04 90 74 09 18.
Pour en savoir plus sur ce service d’accompagnement gratuit, suivez ce lien.